Conclusions du 6ème congrès de l’OFICT

Ce 6ème congrès a été l’occasion de débats d’une grande qualité. Les organisations de la fédération étaient en grande majorité représentées et il y a eu de la diversité parmi les corps et les catégories au sein des 72 congressistes.

Trois impératifs ont été rappelés lors des débats : celui de se déployer parmi les ICT, celui d’avoir des résultats tangibles vis-à-vis de l’administration et celui de construire un rapport de force. Pour cela, les débats ont montré la nécessité de partir des vécus professionnels et des aspirations profondes des ICT pour construire les revendications. Ils ont souligné les difficultés syndicales et les enjeux d’un syndicalisme spécifique de terrain avec des actions dans les services. Dans un contexte de remise en cause des missions et de la technicité, d’une perte de sens au travail, de réforme territoriale qui va conduire à des réorganisations de grande ampleur que les ICT vont être chargés de mettre en œuvre, nous devons repartir des fondamentaux et des repères revendicatifs CGT pour aller à la rencontre des camarades. Nous pourrons ainsi construire une autre réponse prenant en compte les attentes des ICT, y compris des jeunes. Il s’agit aussi de mener une « contre offensive idéologique », de redonner de l’espoir, de changer l’image de la CGT qu’ont les ICT, en trouvant les bons mots pour exprimer ce que l’on porte. La démarche de consultation mise en œuvre depuis le 5ème congrès est donc à poursuivre et le réseau de référents est à construire, en s’appuyant notamment sur les membres de la Commission Exécutive et dans le cadre des UF. L’OFICT devra apporter des outils aux militants pour les aider à aller à la rencontre des ICT. Cela peut aussi passer par de la formation syndicale.

Pour répondre à l’enjeu du déploiement, le projet de résolution propose une campagne et un plan de syndicalisation, qui nécessitera d’ailleurs aussi un renforcement de la visibilité de la CGT dans les écoles.

Le mot d’ordre du congrès était « vivre ensemble, travailler ensemble, agir ensemble ». Et les débats ont en effet montré l’urgence à défendre le collectif de travail. Cela passe par un management alternatif, approprié à la fonction publique. L’encadrement doit bénéficier d’une formation continue qui permette de mettre en œuvre ce management alternatif visant à restaurer le collectif de travail. Pour restaurer ce collectif, il faut également contrer l’individualisation des rémunérations qui engendre de la concurrence entre agents, « anti service public ». Il faut par ailleurs redonner des perspectives de carrière aux agents et mener la bataille de la reconnaissance des qualifications. La résolution du congrès propose donc une initiative de l’OFICT en direction des agents sur la reconnaissance des qualifications, le déroulement de carrière, le salaire indiciaire et les primes. Cette initiative comportera une consultation mais aussi des actions de terrain…

Le projet de résolution du congrès propose également de poursuivre l’action sur « temps et charges de travail » menée depuis le 5ème congrès. Ce sujet a été particulièrement débattu lors du congrès. La première bataille à mener est de forcer l’administration à décompter toutes les heures de travail. Le respect du temps de travail prévu par le code du travail est nécessaire pour permettre aux cadres de réaliser un travail de qualité. Les congressistes ont souligné le lien entre augmentation des temps et charges de travail et réduction d’effectifs. Il est impératif de procéder à l’évaluation des heures supplémentaires en termes d’emplois et à la mise en place d’un plan de recrutement concerté consécutif à la constatation du recours systématique à des heures supplémentaires en réponse à la charge de travail courante.

Le projet de résolution propose de poursuivre et d’amplifier le travail sur le dossier « égalité professionnelle » en prenant en compte la dimension spécifique des ICT.

L’OFICT doit contribuer à la construction de convergences revendicatives, à partir des éléments fédérateurs tels que la défense du service public, du travail bien fait, du rôle contributif des cadres mais aussi la défense de la technicité, des statuts et des spécialités. Le besoin de coopération entre OFICT et les composantes de la fédération a été souligné, par exemple pour poursuivre le travail revendicatif sur le dossier « catégorie B ». Le travail est aussi à développer avec le réseau des élus en CAP. Il est également nécessaire pour l’OFICT de réaliser la pleine intégration des nouveaux affiliés en travaillant avec eux et en s’adressant à eux. Une meilleure coordination entre les différentes organisations de la CGT est à rechercher. D’ailleurs l’OFICT n’entend pas travailler en vase clos, comme en a en particulier témoigné la présence des camarades de l’UGFF, de l’UFICT Services Publics, de l’UGICT et du SYAC.

Par rapport à l’agenda le plus immédiat, il est de notre responsabilité de contribuer à la réussite de l’action du 9 avril contre l’austérité et de l’initiative UGICT du 17 juin.

Vous avez sous les yeux le projet de résolution. Ce projet est volontairement court. Il ne reprend pas tout ce qui est dit dans le document préparatoire ni dans le document d’orientation de la fédération. Il constitue essentiellement un cadre et un engagement de travail pour laquelle est mandatée la nouvelle direction de l’OFICT, une « feuille de route » pour les trois prochaines années.

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